Enquête sur le Monstre de Florence : Question parlementaire au Ministre de la Justice

Une question à la commission Chambre et Sénat, présentée par l’honorable Roberto Giachetti

Nous recevons et publions ici la traduction d’un article de Paolo Cochi sur les derniers revers de son enquête sur le Monstre de Florence, chargé en tant qu’expert d’ultérieurs investigations par l’avocat défenseur de Rosanna Di Nuccio (soeur de Carmela Di Nuccio victime du Monstre de Florence le 6 juin 1981, 3ème couple assassiné depuis le 1968) Maitre Mazzeo.

Nous avion fait déjà un premier épisode sur ce cas jamais résolu, en cours d’importants évolutions d’enquête:


Paolo Cochi (Le Monstre de Florence au-delà de tout doute raisonnable, son dernier livre)

Sur Okmugello – vendredi 09 avril 2021

L’On. Roberto Giachetti, membre de la Chambre des députés italienne, a déposé une Question Parlementaire relative à l’affaire du monstre de Florence, en particulier sur les enquêtes niées et relatives à l’assassinat de Carmela De Nuccio. Après le refus étrange de la Procure de Florence, et le refus du Procureur Adjoint Luca Turco d’accorder l’accès aux archives à l’avocat Antonio Mazzeo (avocat de la De Nuccio), nécessaire pour la conduite d’enquêtes défensives, l’affaire est à nouveau en proie à de sérieux conflits juridiques.

Mais que s’est-il passé ?

Vous pouvez lire ici les détails : Monstre de Florence. Refus d’accès aux actes pour des enquêtes défensives.

(https://www.okmugello.it/news/attualita/1016025/firenze-e-provincia-mostro-firenze-negato-accesso-agli-atti-per-indagini-difensive)

La plainte de l’avocat de la sœur de Carmela De Nuccio, victime de crime de juin 1981
Dans la question, adressée également au Président des Chambres Pénales, on peut lire:
« qu’il soit établi par le Ministre que les droits à l’enquête défensive des représentants légaux des parents des victimes sont effectivement assurés par le Parquet de Florence, et que la Cour d’assises de Florence leur donne ainsi accès aux actes contenus dans les archives des procédures pénales relatives aux huit doubles homicides, fonctionnellement liés, notamment en ce qui concerne la série de permis et de refus à l’Avocat Mazzeo »

Et encore :

« Le Code de Procédure Pénale a prévu aux art. 327 bis-391 nonies et ss. , le droit de l’avocat de la défense – y compris celui de la personne lésée par l’infraction – de mener des enquêtes préalables sur des délits pour lesquels aucun jugement n’a été rendu; à cet effet, le 01/12/2020, Maitre Mazzeo a proposé une instance auprès du Président de la Cour des Assises de Florence en vue de l’autorisation d’examiner et de délivrer une copie des pièces de l’affaire n. 1/1994 R.G. Corte di Assise di Firenze (c.d. « procès Pacciani ») en particulier des actes relatifs aux doubles homicides de Scandicci (1981) et de Vicchio (1984); l’instance était accueillie le 15/12/2020, même par le (P.M. – Procureur Adjoint ) Luca Turco auxquelles sont aujourd’hui assignées les enquêtes sur l’affaire ; commencée l’enquête d’archives, le suivant 25/01/2020 le défenseur proposait au P.M. une seconde, demande plus spécifique de délivrance de copie d’actes du procès Pacciani, avec indication de faits, personnes, documents ; le P.M., cependant, par décret du 04/02/2021, la repoussait avec un motif pour lequel la demande serait inhérente à « autres faits délit » et non à celui à l’examen, contredisant totalement l’autorisation précédente et négligeant le lien fonctionnel entre les meurtres »

Rappelons que trois des doubles meurtres du « monstre » de 1974 à 1981, n’ont aucun jugement et donc aucun coupable.

Mais même dans la dernière ordonnance de classement du GIP Angela Fantechi de novembre 2020, c’est la Juge même qui pose de sérieux doutes sur la fiabilité des déclarations de Giancarlo Lotti, en référence aux condamnations pour les quatre derniers doubles homicides (1982-1985).

En outre, la juge Fantechi, dans la même ordonnance, exprimait une claire disponibilité de la part du Parquet de Florence à poursuivre les enquêtes sur les crimes « à tout moment, de nouveau faits émergents peuvent conduire à une réouverture de l’enquête »

Ordonnance téléchargeable ici :

https://newsletter.okmugello.it/wp-content/uploads/2021/04/ORDINANZA-GIP.pdf

Des nouveaux faits émergents qui n’ont pas été pris en compte par le procureur adjoint(PM Luca Turco).


À ce jour, il reste la question de savoir pourquoi le Procureur Adjoint Luca Turco a donné son accord, puis l’a refusé et révoqué, après avoir fait d’autres requets de documents sur les faits, les circonstances, les personnes relatives aux enquêtes sans fin sur le monstre. Révocation qui empêche de fait, la conduite d’enquêtes défensives par la personne offensée.

Vous pouvez consulter ici l’interrogation à la Chambre des députés publiée sur leur site de: :https://www.camera.it/leg18/410?idSeduta=0482&tipo=atti_indirizzo_controllo&pag=allegato_b#si.4-08849


Nous citerons une phrase très connu attribuée à un ex Premier Ministre italien Giulio Andreotti, (ma en réaité il l’aurait lui meme empruntée à une autre personne, notamment le Cardinal Francesco Marchetti Selvaggiani, Vicaire de Rome : https://www.radici-press.net/a-pensar-male-degli-altri-fa-peccato/):

« A pensar male del prossimo si fa peccato ma si indovina”. ( Traduction: A penser mal du prochain on fait péché, mais souvent on y devine).

Nous invitons les autorités judiciaires de ce cas de mettre fin à ce blocage « injustifié et injustifiable » d’accès aux documents par les citoyens et leur familles concernés par ce douloureux cas encore non résolu et que toute la vérité soit faite. Ce blocage porte préjudice à la justice italienne et à la république italienne toute entière, la réalité et l’histoire prendrons de toute manière le dessus toujours.

Stay tuned pour la suite de ce cas.

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